Questions/Réponses

A propos du nouveau quartier

  • Pourquoi ce nouveau quartier ? Ne pourrait-on pas conserver le site actuel ?

L’Etat de Vaud et la Commune sont propriétaires majoritaires des terrains.

Le développement de ce secteur est porté par les entités publiques (Commune de Crissier, Caisse de pension de l’Etat de Vaud, Retraites Populaires, Caisse intercommunale de pension et Profelia fondation de prévoyance), ce qui constitue une opportunité croisée et unique d’offrir des logements de bon standing, à loyers abordables pour toutes les générations:

  • 1 1⁄2 pces dès 800.–/mois
  • 2 1⁄2 pces dès 1205.–/mois
  • 3 1⁄2 pces dès 1625.–/mois
  • 4 1⁄2 pces dès 2065.–/mois

Le projet permet également une requalification partielle du site en traitant l’assainissement du terrain occupé par les dépôts de l’ancienne entreprise de marbrerie sise sur la parcelle cantonale.

  • Pourquoi la commune ne réalise-t-elle pas simplement des villas selon le Plan général d’affectation actuel ?

Le Plan général d’affectation de 1985 traduisait les objectifs de densification du Plan directeur communal de 2000 qui prévoyait de l’habitation individuelle et collective pour le secteur Les Uttins.

Depuis lors, le peuple a voté contre le mitage du territoire (LAT, février 2013), déclenchant la révision du Plan directeur cantonal. Ce dernier prévoit une densification de l’agglomération vers l’intérieur.

Le développement du secteur Les Uttins, vu sa situation à l’intérieur du périmètre compact de l’agglomération, y participe. La Municipalité, propriétaire d’une partie des parcelles concernées et garante de l’intérêt public, souhaite développer un projet conforme aux orientations précitées et répondre à la pénurie du logement.

  • Combien y aura-t-il d’habitants et d'emplois créés?

Environ 485 habitants et environ 40 emplois créés.

  • Combien d’appartements seront construits? Seront-ils vendus ou loués et de quels types de logements s’agit-il?

Environ 280 logements à loyers abordables de bon standing seront construits, représentant un maximum de 90% des 27 650 m2 de surface de plancher déterminante constructible.

Ils seront tous loués, en respect des références suivantes:

  • 1 1⁄2 pces dès 800.–/mois
  • 2 1⁄2 pces dès 1205.–/mois
  • 3 1⁄2 pces dès 1625.–/mois
  • 4 1⁄2 pces dès 2065.–/mois

  • Que deviendrait ce site si le quartier ne se construisait pas?

La décision appartient principalement aux différents propriétaires. Un maintien du site dans sa configuration actuelle ne répondrait pas à sa vocation d'être voué à la densification ni à la politique du logement voulue par les autorités en partenariat avec les caisses de pension.

La rénovation des bâtiments existants n'est pas envisageable dès lors que leur usage actuel ne correspond pas à la vocation d'habitation prévue par le Plan général d'affectation (PGA) pour ce site. L'absence de dépollution perpétuerait une situation insatisfaisante du point de vue de l'environnement.

Au final, l'opportunité de développer un projet d'intérêt public serait compromise.

  • Les bâtiments ne sont-ils pas trop hauts et coupent-ils la vue dont bénéficient notamment les habitants du chemin de la Crésentine?

Les terrains concernés se trouvent en majorité en contrebas par rapport aux villas situées sur le chemin de la Crésentine (situation dominante). Conjugué à une topographie en creux, le projet peut supporter une densité supérieure à la zone villa située en amont, qui se trouvera probablement densifiée à moyen terme via la révision du PGA et son règlement en application du principe de l’utilisation rationnelle du sol (ressource non renouvelable).

Concrètement, le projet propose des volumes bas et compacts (dernier niveau en attique, balcons interdits sur les façades en rapport avec le bâti sur le chemin de la Crésentine). Les altitudes des bâtiments sont sensiblement identiques au niveau des faîtes des bâtiments qui pourraient prendre place selon la réglementation actuelle.

Enfin, des coulées vertes sont prévues, dégageant des percées visuelles à travers le quartier.

  • Le quartier comprendra-t-il des commerces de proximité?

Oui, le quartier comprendra deux types de commerces: les commerces de type show-room face à Emil Frey et les petits commerces de proximité qui animeront l'espace public au nord-est du quartier.

  • Qui sera l'architecte?

Le bureau CCHE (gagnant du concours d'architecture) sera probablement l'architecte responsable de la réalisation d'une majorité du nouveau quartier, assurant une cohérence entre les nouvelles constructions et les aménagements extérieurs.

Densité

  • Est-ce que la densité n’est pas trop élevée dès lors que le secteur n’est pas dans un site stratégique? Une densité humaine de 125 hab.empl./ha serait-elle suffsante et conforme au PALM?

La densité humaine de 125 hab.empl./ha1 fixée par le Projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM) est une densité minimum.

En application du principe d’utilisation mesurée du territoire et tenant compte du niveau d’équipement élevé de ce site (transports publics, réseaux d’épuration et d’énergie) situé à l’intérieur du périmètre compact, une densité supérieure est souhaitable.

S’agissant du développement d’un secteur à forte complexité, un concours d’architecture a été mené. Il a notamment permis de confirmer 250 hab.empl./ha1 comme étant une densité humaine cible adaptée, en fonction des contraintes et des opportunités du secteur.

Le projet, y compris la densité projetée, bénéficie de plusieurs validations de l’Etat de Vaud (accord préliminaire, examen préalable du plan de quartier et accord pour enquête publique). Il a également été validé par l'entité stratégie et développement de l'Ouest lausannois (SDOL).

Enfin, le PALM 2016 confirme ce secteur comme une mesure d’urbanisation nécessaire à la densification de l'agglomération vers l'intérieur.

1 Une densité humaine de 125 hab. empl./ha équivaut à un indice d’utilisation du sol (IUS) de 0.625. Une densité humaine de 250 hab.empl./ha équivaut à un IUS de 1.3.

Participation des habitants de Crissier

  • Est-ce que la population et notamment les riverains directement concernés ont été suffisamment impliqués dans la genèse du projet ?

Dans le cadre des projets d’urbanisme, la Municipalité a pour habitude de consulter sa population au travers de sa Commission permanente d’urbanisme et d’environnement du Conseil communal. Elle est représentative de la population ainsi que des habitants des quartiers environnant le secteur Les Uttins.

La Commission permanente d’urbanisme et d’environnement du Conseil communal a été consultée trois fois dans la genèse du projet. Par trois fois elle a validé la poursuite du projet. Cette démarche consultative a d’ailleurs déjà fait ses preuves puisqu’elle a également été appliquée pour la planification de secteurs d’importance comme Lentillières Nord ou L’Orée, aujourd’hui en vigueur.

De surcroît, les riverains du secteur Les Uttins ont été invités à la présentation des résultats du concours d'achitecture.

Environnement

  • Le quartier respecte-t-il les critères d’un développement durable?

Le développement du secteur Les Uttins applique les principes du développement durable (voir le résultat de l’évaluation boussole 21).

  • Est-ce que les terrains sont pollués?

Les terrains actuels présentent une pollution locale. Dans le cas où les sols ne peuvent pas être utilisés, les matériaux devront être évacués dans le type de décharge autorisé pour leur traitement.

Bruit

  • Est-ce que les nuisances sonores générées par le nouveau quartier sont acceptables pour les riverains (art. 9 OPB)?

Les balcons sont proscrits côté Crésentine, limitant ainsi les nuisances. La grande partie (deux tiers) du trafic généré est captée au sud du quartier (face à Emil Frey). Les voitures sont captées à 50 mètres à partir de la route du Timonet et rapidement amenées en sous-sol. Le nombre de places de stationnement sur le chemin de la Crésentine (7 places maximum) est proche de la situation actuelle (6 places).

Au contraire, les futures réalisations vont absorber une bonne partie des émissions sonores émises par le trafic sur les routes du Timonet et de Cossonay, diminuant ainsi le bruit perçu depuis le quartier de villas par rapport à la situation actuelle.

L'espace public situé au nord-est est générateur de vie et de lien social.

  • Est-ce que les logements ne seront pas trop bruyants (art. 31 OPB)?

Non, les nouveaux logements respectent les exigences de protection contre le bruit. Certains logements situés le long de la rue du Timonet feront l'objet de mesures constructives particulières (par exemple système de loggia fermée froide).

Au sud du projet, un bâtiment faisant écran est prévu pour protéger du bruit les logements situés à l'arrière. Du côté de la rue du Timonet, une bute paysagère remplit la même fonction.

Circulation

  • Le quartier va-t-il accroître les difficultés de circulation?

Le développement du secteur Les Uttins est accompagné de plusieurs améliorations du réseau routier pour les voitures et les bus. La création d'un nouveau giratoire pour accéder à la Crésentine permet de sécuriser le carrefour actuel qui est accidentogène.

La nouvelle présélection de tourner à droite au giratoire du cimetière depuis la rue du Timonet permet une fluidification des mouvements descendants Cheseaux-Crissier.

Concernant la circulation des transports publics, le quartier bénéficie aujourd’hui d’une très bonne connexion (lignes TL 18, 32, 54). La création de 2 voies bus en site propre (rue du Timonet et rue de Cossonay) augmentera la fluidité de la circulation des bus 54 et 32.

A terme, le nouveau quartier justifiera la création de nouveaux arrêts de bus de la ligne 54 à proximité du pont de la Voyère.

A l’échelle de l’agglomération, des mesures d’améliorations significatives du réseau routier national et cantonal sont également menées (voir Circulation à Crissier et plan de quartier Les Uttins).

Finances

  • La Commune devra-t-elle investir dans les infrastructures techniques?

Oui, notamment pour adapter le réseau routier (giratoire Crésentine, nouvelle présélection de tourner à droite au giratoire du cimetière depuis la rue du Timonet) avec la participation financière de l’Etat de Vaud.

Le réseau des canalisations eaux claires et eaux usées est déjà bien dimensionné pour ce projet. En outre, les propriétaires inclus dans le plan de quartier participeront au financement des équipements techniques nécessaires au quartier.

  • Faudra-t-il financer d’autres équipements?

La commune a anticipé l'arrivée de nouveaux habitants en réalisant le collège de la Romanellaz. En outre, les développeurs contribueront au financement d'autres équipements communautaires pour un montant équivalent à 2'250'000 francs.

  • Cette réalisation est-elle rentable pour la Commune et quelle est l’influence de 485 habitants supplémentaires dans le décompte de la péréquation?

Oui, le terrain fait l’objet d’un droit distinct permanent (DDP) auprès de Retraites Populaires, ce qui induira une rentrée annuelle d’environ 150'000.–/ an.

Sur le principe et en référence à la réalisation d’autres projets, les investissements et les frais de fonctionnement induits par le nouveau quartier sont pris en compte.

Du côté des recettes, les participations des propriétaires inclus dans le plan de quartier aux équipements techniques et communautaires, les rentrées fiscales et les taxes prévisibles ont été recensées, ainsi que les effets de la péréquation canton-commune et entre communes. Il en ressort qu’une fois le quartier réalisé, les recettes dépassent durablement les dépenses, contribuant positivement à l’équilibre des comptes communaux.

L’impact des 485 habitants supplémentaires dans le compte de la péréquation est favorable. La péréquation directe entre communes donne un coup de pouce aux communes les plus peuplées.

Chaque nouvel habitant nous donnera droit à un crédit de la péréquation de 850 francs alors qu’actuellement nous recevons 600 francs.

  • Est-ce que la valeur des biens-fonds des riverains va baisser?

Seul une expertise immobilière peut répondre à cette question. Outre une diminution de certains dégagements paysagers (pour un nombre limité de riverains), il est cependant relevé que le projet apporte de nombreuses améliorations aux riverains:

  • la création d'un nouveau giratoire pour accéder au chemin de la Crésentine permet de sécuriser le carrefour actuel qui est accidentogène;
  • la nouvelle présélection de tourner à droite au giratoire du cimetière depuis la rue du Timonet permet une fluidification des mouvements véhicules descendants Cheseaux-Crissier;
  • la création de deux voies bus en site propre (rue du Timonet et rue de Cossonay) augmentera la fluidité de la circulation des bus 54 et 32;
  • la création d'une voie mixte de mobilité douce en site propre surélevé par rapport au niveau de la rue du Timonet permettra d'augmenter la sécurité et le confort des usagers;
  • la construction d'une passerelle piétonne au-dessus de la rue du Timonet permettra, à terme, un accès facilité et sécurisé à l'arrêt de bus et au bourg de Crissier;
  • la création d'un espace public au nord du quartier bordé de petits commerces de proximité offrira un nouveau lieu de rencontre et d'échanges.

Infrastructures

  • Pourquoi n'y a t-il pas d'école dans le nouveau quartier?

En matière de constructions scolaires, la commune en collaboration avec la Direction générale de l’enseignement obligatoire, planifie les réalisations scolaires de taille minimum (6-8 classes). Le quartier Les Uttins ne justifie pas un tel équipement.

Les besoins de scolarisation du nouveau quartier sont garantis par le Collège de la Romanellaz au centre bourg mis en service en été 2016 ainsi que les Collèges de la Carrière et de Marcolet.

  • A pied, quelle distance faudra-t-il parcourir pour aller à l'école?

Environ 600 mètres (Collège de la Romanellaz au centre bourg), soit environ 8-10 minutes à pied sur un tracé sécurisé (passerelle + trottoir). Le quartier pourrait être également desservi par les transports scolaires.

Processus

  • Quelle sera la durée des travaux?

La durée des travaux pour la première étape s'échelonnera sur deux ans et demi. Le phasage des réalisations sera optimisé pour minimiser les nuisances pour l'entourage.

  • Quelles parcelles seront réalisées en première étape?

Seules les parcelles situées sur la partie inférieure du terrain (les parcelles de la Commune, de l'Etat de Vaud et Profelia) seront réalisées en première étape. Les parcelles situées le long du chemin de la Crésentine (1234, 1235, 1236) n'ont pour l'instant pas de délai de réalisation fixé et pourraient rester vierges de toute construction quelques années.